I am That I am: Une œuvre miroir, une libération incarnée
- Nagie
- 26 juin
- 5 min de lecture
Il y a des œuvres qui naissent dans le calme, la douceur, l’inspiration fluide.
Et il y en a d’autres… qui te prennent par les tripes. Qui te force à voir un volet de toi pour le transformer en vérité brute, incarnée, assumée.
I am That I am fait partie de celles-là. Une cliente m’a découverte grâce à mon oracle, offert par sa sœur. Elle a fait quelques recherches sur moi, m’a contactée pour une commande personnalisée. Une discussion rapide, fluide, naturelle. Voilà, le projet est laissé. Puis le questionnaire que j’envoie toujours, pour m’immerger dans son monde. Le retour me bouleverse.
L’appel inattendu d’une vérité
Je ne savais pas que ce projet allait me traverser aussi fort. Pourtant, dès la lecture des réponse du questionnaire, je me suis sentie bousculée. C’était subtil, mais intense. Certaines de ses réponses venaient toucher des zones à vif en moi. Ce n’était pas juste une toile que j’allais créer pour elle. C’était assurément un miroir, une confrontation, un appel à ma propre vérité.
Cette phrase, qu’elle a écrite dans ses réponses – I am That I am – m’a accroché. Comme si elle avait nommé, pour moi, quelque chose que je fuyais depuis longtemps.
Et à partir de ce moment, plus rien n’a été simple.
Brouillard mental
J’ai commencé cette toile dans un brouillard émotionnel. Mentalement confuse, physiquement affectée. Je n’arrivais pas à la démarrer. J’écrivais beaucoup, je tournais autour, incapable de poser le premier geste. J’étais bloquée.
Puis, un détail. Un mot dans son questionnaire: les marguerites avait pour elle une signification importante.
Ça a été l’élément déclencheur. Une vision claire. J’ai vu ces fleurs comme des éclats de douceur dans le tumulte intérieur. Elles m’ont donné la permission de commencer.
Mais rien n’était fluide. Chaque étape réveillait quelque chose. J’ai dû m’arrêter, plusieurs fois. J’ai même ressenti le besoin d’explorer plus loin: je suis allée lire sur les troubles alimentaires, sur l’identité, sur ces mécanismes que je sentais remonter. J’ai découvert des choses sur moi que je n’avais jamais osé nommer. J’ai même trouvé des groupes d’entraide.
Ce n’est pas une toile qui m’a libérée. C’est une toile qui m’a poussée à commencer à me libérer.
Créer à travers le chaos
Mon processus de création est toujours instinctif, mais structuré. Une fois le questionnaire et les photos en main, je trie, je cherche, je note. Je commence à construire le fond, les textures, à tracer les lignes. Parfois, les idées jaillissent dès cette étape, parfois non.
Dans le cas de I am That I am, les idées sont venues lentement, comme si elles avaient peur ou comme si je devais intégrer quelque chose. Chaque élément que j’ajoutais était inscrit dans mes notes. Une fois posé, je l’encercle en rouge: c’est ma façon de garder la trace de ce qui est là, même si je décide de le transformer plus tard.
Mais cette fois, quelque chose a dérapé.
J’ai douté, comme dans chaque oeuvre, mais cette fois plus fort. À un moment, j’ai littéralement gratté une section de la toile avec rage. Je trouvais ça laid, vide, faux. Et pourtant, à la toute fin… je me suis rendu compte que je n’avais jamais refait cette section. Elle était restée là. Et je ne la voyais même plus. C’est en regardant le vidéo à la toute fin que j’ai vue la section.
C’est comme si ma colère s’était dissoute dans l’œuvre. Comme si l’énergie avait été accueillie, digérée, transmutée.
Accompagnée par l’invisible
Durant toute la création, j’ai été portée par ma musique. J’ai chanté, j’ai improvisé des mots, des phrases, qui allaient plus tard servir à la chanson du montage vidéo. Mon énergie corporelle aussi m’a guidée. Mes gestes n’étaient jamais mécaniques. Chaque mouvement était chargé.
Et peu à peu, la toile a pris forme. Jusqu’au moment où j’ai su, sans l’ombre d’un doute, que son nom était I am That I am.
Ce n’était pas qu’un nom. C’était une déclaration.
Ce que cette œuvre dit (de moi, de nous)
I am That I am. Pour moi, cette phrase incarne une vérité absolue. C’est l’état d’être pur, sans masque, sans censure, sans justification. C’est se tenir debout dans sa lumière et ses ombres, sans devoir plaire ni se tordre.
Cette toile m’a forcée à me regarder en face. Elle m’a montré toutes les barrières que je me mets, encore aujourd’hui. Les blessures identitaires. Les mécanismes alimentaires. Les priorités que je place à l’envers. Elle a exposé les endroits où je ne m’écoute pas. Où je me trahis.
Mais une fois que ces vérités ont été vues, je ne pouvais plus les ignorer. Elles se sont mises à fondre doucement, à se traverser plus facilement. Et j’ai choisi d’en parler. De ne plus les cacher. Un eBook complet sortira bientôt à ce sujet dans mon espace membre – comme un prolongement de cette démarche de libération.
Une œuvre, une mission
Je le sens profondément: cette toile marque un tournant dans ma posture d’artiste. Elle est à la fois un aboutissement et un point de départ.
Elle cristallise ce que je ressens au cœur de ma mission: faire émerger ce qu’il y a de plus beau, vrai et vivant chez l’autre. Même quand c’est inconfortable. Même quand c’est douloureux.
Je n’ai pas peint cette œuvre pour plaire ou pour suivre une mode. Elle a émergé. Elle m’a traversée. Elle m’a laissée changée.
La résonance chez l’autre
Quand j’ai partagé cette œuvre sur les réseaux sociaux, les réactions ont été nombreuses. Ce qui revient le plus: les yeux. La lumière. La douceur. L’énergie. La beauté.
Mais au-delà des mots, je sens que quelque chose se passe chez ceux qui la regardent. Comme si une permission invisible leur était offerte. Celle de respirer un peu plus grand. D’enlever un poids qu’ils ne savaient même pas porter.
C’est ce que je souhaite à travers cette création: qu’on ressente une grande libération, une légèreté. Une ouverture intérieure. Un espace.
Un grand ménage intérieur
Si cette œuvre était un chapitre de ma vie, je l’appellerais Un grand ménage de libération. Parce que c’est exactement ce que j’ai vécu.
Et j’ai compris une chose essentielle: Il suffit d’une seule personne pour transformer ta vie. Toi.
C’est ce que cette toile m’a appris. Ce que j’ai dû intégrer avec le cœur, le corps, la voix, les larmes.
Pour terminer…
Ce que je retiens aujourd’hui, c’est que la valeur qu’on cherche désespérément à l’extérieur est déjà là, en nous. C’est juste qu’on a appris à la cacher, à la maquiller, à la minimiser.
I am That I am m’a permis de me reconnecter à cette valeur-là. Et surtout, de ne plus avoir peur de la montrer.
Ce n’est pas une œuvre décorative. C’est une vérité nue. Un miroir.
Et peut-être… une main tendue à celle ou celui qui a aussi besoin de se rappeler qu’il est, simplement, parfaitement, exactement ce qu’il est.
Tu veux aller plus loin? Mon eBook complet autour de I am That I am, mes réflexions intimes, ma chanson originale et le montage vidéo seront disponibles très bientôt dans mon espace membre.
Merci d’avoir lu jusqu’ici. Cette œuvre m’a transformée, et j’aimerais savoir ce qu’elle vous évoque. Est-ce qu’elle réveille quelque chose en vous?
Nagie xx
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