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L’art de laisser pousser ses racines

  • Photo du rédacteur: Nagie
    Nagie
  • il y a 1 jour
  • 5 min de lecture

Le bambou, il peut passer six ans sous terre, à travailler dans le silence complet, à étendre ses racines, et personne ne voit rien. Rien. Et puis, boum: en quelques jours, il pousse de vingt mètres. Vingt mètres. Je sais pas toi, mais moi, la première fois que j’ai lu ça, j’ai senti un truc en moi. Six ans d’efforts invisibles. Six ans de travail qui ne se voit pas. Ça m’a pas mal ‘shaké’: toutes les choses que je fais, les créations que je réalises, ces projets que je laisse mûrir, même quand personne ne regarde… elles ne sont pas là pour rien.


C’est exactement ce que j’ai ressenti avec mon oracle. Je prends cet exemple là, car c’est un des derniers gros projets que j’ai réalisés. Tout était dedans, en moi. Je n’avais pas vraiment de plan, pas de modèle, pas d’assurance que ça marcherait. Et pourtant, je l’ai fait. Ça l’air facile dit comme ça. Comme si je me suis levé un matin et c’était fait. Chaque jour, je travaillais dessus, intensément, avec toute ma concentration, toute mon énergie, sans attendre la reconnaissance, sans chercher l’approbation. Ce projet m’a absorbée complètement. Et à travers ça, j’ai compris quelque chose: le processus en lui-même m’a été très méditatif. Tu peux t’épuiser, t’inquiéter, te demander si ça vaut le coup, mais à la fin, quand ça existe dans tes mains, quand tu vois que ça touche quelqu’un, même à distance, tout le travail invisible a sa valeur.


C'est pas toujours évident de sortir de sa zone, mais une fois que tu l'as fait...wow!
C'est pas toujours évident de sortir de sa zone, mais une fois que tu l'as fait...wow!

On me demande souvent comment je fais pour traverser certaines épreuves. La première chose, c’est que je ne parle pas de tout ce que je vis. C’est pas toujours évident, mais crois-moi, ça change tout. Quand tu mets tout en lumière, ça revient toujours transformé, parfois en doute, parfois en jugement, parfois en critique. C’est souvent là qu’on se remet en question et qu’on abandonne. Moi, je vois ce que je vis, je l’accueille, je l’observe. Même quand c’est dur, vraiment dur. Et j’ai une phrase magique que je me répète: « Voici ce que je suis en train d’expérimenter en ce moment, cela aussi passera, car rien ne dure. » Juste ça, quelques secondes, et ça enlève un poids énorme. Tu déplaces ton focus, tu changes le regard, et tout à coup, le problème ne pèse plus autant.


"Voici ce que je suis en train d’expérimenter en ce moment, cela aussi passera, car rien ne dure."

Pendant longtemps, j’ai retenu une partie de moi, mon côté spirituel. Par peur du jugement, peur qu’on me range dans une case et qu’on ne veuille pas de mon art, peur de me tromper. À chaque fois que je me retenais, je sentais quelque chose s’éteindre un peu. Et ça fait mal, vraiment. Mais aujourd’hui, je laisse de plus en plus émerger cette part de liberté dans mon art. Et chaque fois que je le fais, je sens quelque chose bouger, je sens que je vis. C’est là que je comprends ce que veut dire assumer pleinement qui on est. Pas pour impressionner, pas pour être validé, juste parce que c’est toi, entier. Et crois-moi, tout change à partir de ce moment-là. Parce qu’au fond, c’est la vie de qui qu’on vit chaque jour?


On veut tous contrôler notre vie. Nos projets. Nos créations. On veut que tout soit parfait. Mais laisse-moi te dire un truc: le contrôle, c’est une illusion. Si tu veux que ça vive vraiment, tu dois lâcher prise. Je laisse venir ce qui monte, ce qui veut exister, le plus possible. Parfois, c’est chaotique, parfois ça surprend, mais c’est vivant. C’est moi. Et là encore, la leçon du bambou prend tout son sens: tu ne forces pas la croissance. Tu poses tes racines, tu nourris ton énergie, tu fais confiance à ce que tu crées, et un jour, ça émerge.


Il y a cette peur qu’on porte tous, la peur de l’oubli, de l’inutilité. Que ce qu’on fait ne serve à rien. Moi, j’ai longtemps cru que si personne ne voyait mon art, il n’avait pas d’importance. Mais la vérité, c’est que ton œuvre existe, qu’elle touche les bonnes personnes au bon moment. Ça peut passer inaperçu pendant des années, mais ça agit, ça transforme, ça construit. Chaque geste, chaque effort silencieux, chaque idée testée est une racine. Et ces racines sont solides. Chaque oeuvre que je vois partir à ‘son’ moment, je réalise que c’est la personne qu’elle cherchait. Ce que tu cherches tu cherches et ce qui te cherche te trouve.


Où j'écris mes idées, mes chansons, mes moments difficiles...
Où j'écris mes idées, mes chansons, mes moments difficiles...
"Tant que tu continues, tant que tu y crois, tu es plus grand que ce qui te freine."

Croire en soi, c’est ça, continuer à pousser, même quand personne n’applaudit, même quand les projets semblent stagner, même quand l’extérieur paraît silencieux. C’est nourrir ses racines avec courage, avec audace, avec constance. Et tu sais quoi? Cette énergie silencieuse est plus puissante que n’importe quel obstacle. Toujours. Peu importe les critiques, l’indifférence, les revers. Tant que tu continues, tant que tu y crois, tu es plus grand que ce qui te freine. Oh que oui!


Un autre point crucial, accueillir ce qui arrive, sans dramatiser, sans se laisser absorber. Les essais te rendent fort, les échecs t’apprennent, les moments difficiles t’enseignent la patience et l’humilité. La peur, la douleur, le doute, tout ça fait partie du jeu. Ce n’est pas un frein, c’est un moteur. Je l’expérimente chaque jour: accepter, respirer, avancer. Même si c’est dur. Même si tu sens que tout pourrait s’écrouler. Parce que rien n’est permanent. Tout passe, et ce qui reste, ce sont tes racines. Ça m’a prit du temps pour le comprendre. Ce n’est pas juste à souligner des belles phrases dans un livre qui fond que ça fonctionne, il faut le maîtriser dans sa vie. Ça s’appelle, l’art de vivre. Vivre en pleine conscience.


Tu as toujours en toi quelque chose de plus grand que n’importe quel obstacle. Tu peux traverser les tempêtes, affronter les critiques, ignorer les attentes de l’extérieur, et continuer à pousser. Même quand personne ne croit en toi, même quand le monde semble muet, continue. Tu nourris tes racines, tu construis ta force. Et quand viendra le moment, tout jaillira, plus haut, plus fort, plus vrai que tout ce que tu avais imaginé.


"Laisse émerger ce qui est vrai en toi. Et crois. Crois que tu es assez, crois que tu es capable, crois que tout ce que tu poses a de la valeur."
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Alors, que retiens-tu de tout ça? Accueille ce que tu vis. Nourris tes racines. Crée avec audace, même quand personne ne regarde. Laisse émerger ce qui est vrai en toi. Et crois. Crois que tu es assez, crois que tu es capable, crois que tout ce que tu poses a de la valeur. Même quand tu es invisible, même quand le monde semble sourd, tu es en train de construire quelque chose de plus grand que toi. Et quand tu comprendras ça, rien ne pourra t’arrêter.


Parce que le bambou ne se presse pas. Il fait confiance au processus. Il s’enracine, il se renforce, il se prépare. Et un jour, il pousse. Et quand il pousse, il est impossible de l’ignorer. Tout ce que tu fais, tout ce que tu vis, tout ce que tu expérimentes, c’est ton bambou. Le jour où il jaillira, ça sera spectaculaire.


Alors pousse tes racines. Fais confiance. Respire. Crée. Et n’oublie jamais: tu es plus fort que ce que tu crois. Tout ce que tu vis, tout ce que tu poses, tout ce que tu expérimentes, contribue à ton élan. Rien ne peut t’arrêter. Et quand le moment viendra, tu toucheras le ciel. Oh ouiiiii.


Merci de me lire. N'hésite surtout pas si tu as envie de commenter ce texte. À très bientôt.


Nagie, artiste peintre visionnaire


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