Le vrai risque, c’est ne pas se donner la chance d’essayer
- Nagie
- 27 mai
- 7 min de lecture
Le vrai risque, ce n’est pas de trop en faire.
C’est de ne pas se donner la chance d’essayer.
Je l’ai compris à force de choisir le chemin le moins évident. Pas pour faire plus. Pas pour prouver, mais parce qu’il y a, en moi, une fidélité que je ne peux pas trahir. Je prends rarement des raccourcis. Je dis souvent que je vais chercher mes solutions sur la lune.
Ce "pas" en plus, personne ne me le demande. Personne ne le voit vraiment. Il ne se facture pas. Il ne se justifie pas. Mais c’est souvent lui qui change tout. Dans un projet, dans une relation, dans une œuvre: ce détail invisible, ce soin qu’on met sans raison extérieure, c’est ce qui laisse une empreinte. Ce n’est pas toujours rentable. Ni visible. Ni compris. Mais quand ça marche, ça n’a pas besoin d’explication. Parce qu’on sait qu’on a tout mis. Et que même si ça ne fonctionne pas, au moins, on pourra se dire qu’on est allé au bout. Sans regret.

Ce "pas" que personne ne demande
Il y a tout ce qu’on montre. Et puis il y a ce qu’on ne voit pas: les essais, les doutes, les heures sans issue, la solitude choisie pour ne pas se faire détourner. Ce que les gens appellent “talent” ou “chance”, c’est souvent juste ça: la somme de tous ces gestes que personne n’a demandé, mais que tu fais quand même.
Quand je prépare une expo, le public ne voit pas les centaines d’heures passées à tester, rater, recommencer. Il ne voit pas la recherche, les nuits blanches, les croquis oubliés. Il voit le résultat final. Passe devant mes oeuvres et regarde le prix, sans ce demander réellement ce qu'il y a derrière. Mais moi, je le sais ce qu’il y a derrière. Et c’est ça, mon vrai travail: honorer cette fidélité à ce qui m’appelle, même si ce n’est pas rentable. Même si je pourrais faire plus simple. Même si je pourrais faire “comme les autres”.
Ce "pas" en plus me coûte du temps, souvent énormément. Quelqu’un d’expérimenté pourrait me dire: “Tu te compliques la vie, Nagie.” Peut-être. Mais si je faisais simple, je ne me dépasserais pas, du moins, pas de la même façon. Et je crois que le but, c’est ça: se surprendre soi-même. Pas juste livrer et prouver quelque chose aux autres.
Ce que je gagne dans ce processus ne se mesure pas en chiffres. Ça s’appelle fierté. Clarté. Présence. Une confiance qui ne dépend plus des résultats, mais du fait que je suis restée fidèle à ce que j’avais senti juste. C’est ça, le vrai raccourci. Il ne mène pas plus vite. Il mène plus juste.
Et s’il y a de la solitude? Oui. Parce que trop de voix extérieures peuvent te détourner de la tienne. Parce que quand tu veux créer quelque chose de vrai, il faut oser t’éloigner du bruit. Il faut oser te demander: “Qu’est-ce que moi je veux dire? Et suis-je prête à en assumer le coût?” Ça donne un certain vertige, mais l’apprentissage est puissant. Pas aux yeux des autres, aux tient.
L’inconnu comme fidélité à soi
Il y a des moments où tu sais. Tu ne peux pas l’expliquer. C’est trop tôt. Trop flou. Trop grand. Mais tu sais. Et c’est ça qui est terrifiant.
Je me souviens du moment où l’idée de créer un oracle m’a traversée. Ce n’était pas stratégique. Ce n’était pas prévu. Ce n’était même pas raisonnable. Je savais que ça allait me coûter cher, que j’allais devoir inventer tout ce qui n’existait pas encore. Cogner à des portes. Et pourtant, j’ai dit oui. Avant même de savoir comment j’allais faire.
Parce que parfois, l’appel est plus fort que le plan. Ce projet m’a secouée de fond en comble. Financièrement, énergétiquement, émotionnellement. Mais il m’a aussi montré quelque chose que je n’avais encore jamais vraiment regardé: je suis capable de beaucoup plus que ce que je pensais. Et pas parce que j’ai réussi. Parce que je suis allée au bout de mon idée.
Depuis, j’ai compris que l’enjeu n’est pas de savoir si ça va marcher. L’enjeu, c’est: comment je me sens quand je le fais? Est-ce que je me sens vivante? Est-ce que je suis en train de m’aligner ou de me trahir?
Ce que l’oracle m’a donné, ce n’est pas une promesse de succès. C’est une conscience nouvelle. Une sorte de boussole interne qui me dit: « Si tu l’as fait une fois, tu peux recommencer. Ce sera peut-être encore difficile. Mais tu sauras que tu en es capable. »
Et à l’inverse, les projets que je n’ai pas osé faire, je les ressens parfois encore. Pas comme des échecs, mais comme des occasions manquées. Souvent, c’était ma peur qui a parlé. D’autres fois, c’était mon intuition qui m’a protégée. Il m’a fallu du temps pour apprendre à faire la différence. Parce que parfois, on veut tellement une collaboration, une validation, un contrat, qu’on est prêt à dire oui à tout, sauf à soi-même.
Et c’est là que ça se joue: dans la capacité à reconnaître ce qui est vraiment pour nous… même quand ça brille.
Quand l’alignement passe avant la reconnaissance
Un jour, on m’a proposé de faire un échange. Deux œuvres contre un service. Sur le moment, j’étais emballée. L’effet de surprise. L’excitation. Et puis… avec du recul, j’ai eu un malaise. La personne ne s’était jamais renseignée sur la valeur réelle de mes œuvres. Elle m’offrait un service qui ne couvrait pas les matériaux ni le temps, ni l’âme que je mets dans chaque création.
Ce n’était pas juste une question d’argent. C’était une question de reconnaissance. Et là, quelque chose en moi a dit non. Sur le coup, je me suis demandé si j'avais bien fait de refuser. Après, je n’ai jamais eu de regret. Pourquoi? Parce que la vie m’a montré que ce n’était pas le bon chemin. Et surtout, elle m’a confirmé une chose: dire oui à quelqu’un, ce n’est pas se dire non à soi-même.
Il y a des offres séduisantes. Des promesses brillantes. Mais à quel prix? Pas juste financier: émotionnel, énergétique, identitaire.
C’est pour ça que j’ai appris à prendre du recul avant de dire oui. Je me demande: Est-ce que je fais ça pour la vente? Pour la reconnaissance? Pour faire plaisir? Ou est-ce que je le fais parce que j’en ai profondément envie, même si ça ne rapporte pas tout de suite? Ce qui m'aide à faire mon choix, c'est de me projeter quand j'étais jeune et où j'étais seule dans ma chambre en train de créer. La seule chose à laquelle je pensais à ce moment là c'était: jouer, créer. Je ressentais un grand sentiment de liberté. Pourtant, ce n'était rien de grandiose.
J’ai déjà refusé des commandes très payantes. Parce que ça ne respectait pas mon engagement personnel. Parce que je savais que, si j’acceptais, je m’éloignais de ce que je voulais construire. Et ce n’est pas toujours évident. Le doute est là. Le besoin d’argent aussi. Mais à chaque fois que j’ai écouté mon vrai “oui” ou mon vrai “non”, j’ai grandi. J’ai gagné quelque chose d’invisible, mais de fondamental: ma trajectoire.

La puissance des micro-décisions
Ce qu’on voit, c’est l’œuvre finale. Le produit. L’événement.
Ce qu’on ne voit pas, c’est la série de micro-décisions qui mènent jusqu’à là. Celles que je prends seule, en silence. Celles qui n’ont l’air de rien. Et qui, pourtant, c'est celles qui changent tout.
Chaque fois que j’ai dit non à une facilité. Chaque fois que j’ai dit oui à quelque chose qui n’existait pas encore. Chaque fois que je me suis souvenue de pourquoi j’ai commencé… J’ai fais un pas de plus sur ma propre route.
Je n’ai pas suivi les conseils du genre:
T’as jamais pensé à faire…?
Tu devrais te diversifier…
Moi à ta place, je…
Non. Parce que je ne suis pas “à leur place”. Je suis à la mienne.
Ce qui revient toujours des gens qui croisent mon travail:
C’est fou l’intensité dans les regards.
J’adore ta profondeur.
Tu touches quelque chose de vrai.
Et je sais pourquoi ils disent ça. Parce que je ne cherche pas à plaire. Je cherche à être vraie. Et ça depuis le début. J'ai jamais voulu suivre la parade ou imiter un style.
Quand tu restes alignée avec ce que tu es, ce que tu ressens, ce que tu veux vraiment exprimer… les gens le sentent. Même s’ils ne savent pas l’expliquer. Parce que c’est rare. Parce que ça résonne.
Mon rapport à l’échec a changé. Avant, c’était une punition. Une honte. Aujourd’hui, c’est un outil. C’est l’espace où j’apprends. Et où je recommence. Mais jamais au même endroit. Surtout, je me donne la permission d'y aller.
Je ne cherche plus à “réussir” au sens où on l’entend souvent. Je cherche à créer une vie où je peux me respecter à chaque étape. Où chaque geste est une signature. Où chaque création est un acte d’amour. Même – et surtout – si elle ne plaît pas à tout le monde.
Conclusion: Et toi?
Alors maintenant, je te repose la question: Quand est-ce que tu as fait, toi aussi, ce pas en plus?
Celui qu’on ne demande pas. Celui que personne ne voit. Celui qui t’a rapproché de toi-même. Tu n’as pas besoin de public pour valider ce geste. Tu as juste besoin d’y croire assez fort pour le faire.
Moi, c’est ce que je fais. Encore et encore. Pas parce que c’est rentable. Pas parce que c’est simple. Mais parce que c’est moi.
On ne se connaît pas encore? Je suis Nagie, artiste peintre visionnaire. Ma mission est de construire un univers autour de mon art pour générer de l’impact et du sens dans la vie des gens.
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Merci sincèrement d'avoir prit le temps de me lire. N'hésite pas à me laisser un commentaire.
À très bientôt,
Nagie x
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